Forum

Des armes, des larmes, des âmes qui crament,
L'Histoire, l’abîme, Charlie qu'on assassine
Les curés écœurants, les tarés qui salam
Alekum, connards, vous avez tué Isaac Rabin

Mais tes sens, tes seins, tes mains qui me pistent
Ton cœur, une ardeur, ton corps qui m'apaise
Tes yeux insidieux, et si dieu n'était qu'un touriste
Chut, je sais, c'est dur, mettons de l'amour sur tes braises

Les crevards, les barbares, les avares de l’obole
L’indécence de le finance, l'Europe entropique dans l’œil du cyclone
Les footeux shootés, le vide divinisé, le pognon pour auréole
Bouffe, étouffe, crache, crève, commande ta tombe sur I-phone

Mais soudain, il y a ton rire, tu es là, ton sourire
Ton corps qui m'honore, je t'aime, je t'aime, je t'aime encore
Laisse ce monde immonde, laisse l'Histoire se détruire
Quand ton corps cherche à éclore, j'arracherai la nuit jusqu'à l'aurore

Aime-moi, aide-moi, les mots des poètes
Ne contiennent plus la haine que j'ai dans la tête
Tous ces rêves, ces trêves, ces libertés qui meurent
J'ai des envies de Columbine toutes les demi-heures

Dis-moi qu'on peut le faire, dis-moi de ne pas me taire
Dis-moi qu'il y aura toujours des Cyrano sur Terre
Dans ce monde qui empeste, tu es tout ce qui reste
De beau, je t'aime autant que je me déteste

C'est toi qui tient la clé de mes sourires
Si tu restes à mes côtés, le monde peut bien mourir.