Ode de Visiteur à Lili (écrite le 29/12/06)
aiboforcen 03/12 à 21:40
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(Ce n'est pas de moi biensûr, je n'ai pas sa plume, c'est un pote qui l'a écrite pour une collègue (dans le contexte d'un gage) et je trouvais ce poème très beau et très réaliste) :



Avec des cheveux blonds,
Comme unique rampart,
Et des armées de noms,
Murmurés dans le noir,
Un parfum de pêché,
Dont l'éméché se saoule,
Et un corps en bûché,
Où se brûlent les foules,

C'est là Lili, que tu les tiens

Avec des yeux si purs,
Qu'un connard y a cru,
Avec des seins si durs,
Que l'amour leur est du,
Avec des yeux si purs,
Qu'un amant s'est noyé,
Avec des seins si sûrs,
Qu'il faut lui pardonner,

C'est là Lili, que c'est pas bien,

Avec l'amer demain,
Comme unique projet,
La laideur des matins,
Comme unique regret,
Avec, infiniment,
De pudeur dans le rire,
Avec pour ses amants,
Le cadeau d'un soupir,

C'est là Lili, que t'es putain,

Avec une promesse,
Pour repousser le temps,
Et de si tendres fesses,
Pour éloigner l'Adam,
D'une face trop nue,
Pour lui mentir encore,
Et cacher les vertus,
Qui sont pile dehors,

C'est là Lili, que c'est malin,

Avec un coeur si gros,
Qu'il ne pleure qu'en silence,
Et le corps au repos,
Et l'amant à distance,
Avec un coeur si gros,
Qu'on regrette déjà,
De n'être pas plus beau,
Pour mériter son pas,

Tu vois Lili, je me souviens.
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