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Il était une fois, dans une très grande forêt verdoyante, une maman oiseau qui vivait avec ses 2 petits oisillons. Leur nid, construit sur le plus grand et le plus bel arbre, était le plus douillet de tous les nids d'oiseaux de la forêt. Maman oiseau était sévère avec ses petits, et particulièrement avec Piou Piou qui ne faisait que des bêtises.

En effet, Piou Piou passait son temps à embêter son grand frère, à lui donner des coups de becs pour s'amuser. Il aimait également sautiller sur le bord du nid, feignant ainsi de tomber, ce qui avait le don d'énerver sa maman, qui ne cessait de le réprimander et de le punir de vers de terre.

Piou Piou et son frère n'étaient pas encore en âge de se nourrir seuls, et leur mère s'occupait donc de le faire. Elle partait à la chasse aux vers de terre tous les jours.

C'est justement pendant qu'elle n'était pas là, que Piou Piou en profitait pour faire des bêtises. Sa mère ne se rendait compte de rien évidemment. Quelques fois elle le surprenait sur le bord du nid, et là chaque fois Piou Piou se faisait représailler de plus belle.

"Tu vas tomber un jour Piou Piou si tu continues! et ce sera bien fait pour toi" lui hurlait sa mère.

Mais Piou Piou s'en foutait. Oh, il se gardait bien de lui parler des coups becs qu'il donnait à son frère, en son absence.

" Maman me renierait si elle savait cela!" pensait souvent Piou Piou, en frissonnant.

Et le temps passait, la forêt changeait au gré des saisons, mais Piou Piou continuait ses bêtises en l'absence de maman oiseau.

Puis un jour Piou Piou, pris de remords, pensa :

" Maman oiseau nous aime tellement mon frère et moi, quel que soit le temps, qu'il vente, qu'il neige, qu'il pleuve, elle continue son dur labeur, nous rapportant tous les jours notre repas. Sans elle, on mourrait! Je ne peux pas continuer mes bêtises toute ma vie, je ne veux plus faire souffrir mon frère avec mes coups de bec pour le taquiner, je ne veux plus m'amuser à me faire peur en sautillant sur le bord du nid, je veux être digne de ma maman, qu'elle soit fière de moi!" Pensa t il.

Il rêvait souvent le petit oisillon. Se voyant au coté de sa maman, fier dêtre devenu un bel oiseau. Fier de survoler les forêts aux cotés de sa maman. Il attendait ce moment avec impatience !

Alors Piou Piou arrêta ses bêtises. Il n'embêta plus son frère, il ne joua plus sur le bord du nid au risque de tomber, il attendait sagement le retour de sa maman chaque soir.

Mais cela n'était pas suffisant pour le petit oisillon. Il avait des remords quant à ses bêtises du passé, faites dans le dos de sa maman.

Alors un matin d'automne, alors que la forêt arborait une belle couleur ocre, que les feuilles tourbillonnaient et tombaient lentement au sol, alors que maman oiseau rentrait de plus en plus tôt de la chasse, ne voulant pas se faire rattraper par la nuit qui arrivait de plus en plus tôt, alors que son grand frère dormait, Piou Piou décida de parler à sa maman.

Toute la vérité, elle saurait tout. Oh, lui, il ne savait pas encore voler, mais il était assez grand pour savoir qu'il se devait de ne rien cacher à sa maman.

Maman oiseau l'écouta.

Piou Piou lui raconta tout : ses bagarres avec son frère, les coups de becs qu'il lui donnait , les joies du sautillement sur le bord du nid, la peur excitante de tomber etc... et tout cela pendant que maman oiseau chassait vaillement les petits vers de terres pour ses oisillons.

Voilà, elle savait tout maintenant. Mais Piou Piou n'oublia pas de lui préciser que cétait fini tout cela, qu'il avait grandi et qu'il était conscient de la peine qu'il avait fait à sa maman.

Maman oiseau n'en croyait pas ses oreilles.

Oh, bien sûr elle se doutait bien qu'en son absence Piou Piou devait faire des bêtises, mais jamais elle n'a voulu le reconnaître.

Quelle trahison! Son petit oisillon n'était qu'un sale garnement! Maman oiseau pleura, pleura durant des jours et des nuits, ne savant plus quoi penser. Comment refaire confiance à Piou Piou désormais? Comment le croire maintenant?

"Mais maman, tout cela est fini, je te l'ai dis. Je t'aime trop je ne veux plus faire de bêtises, tu es si gentille!" gazouilla Piou Piou.

Le temps passa. Maman oiseau avait encore et toujours mal du fait des multiples trahisons de son fils quand elle n'était pas là.

Elle n'était plus aussi câline avec lui qu'avant. Piou Piou, lui, aimait profondément sa maman et passait son temps à essayer de la rassurer. Car c'était vrai, Piou Piou ne fit plus de bêtises.

Mais comment convaincre sa mère?

L'Automne touchait bientôt à sa fin. Plus le froid arrivait à grands pas, plus maman oiseau était distante avec Piou Piou, ne cessant jamais de pleurer.

Comment pourrait elle à nouveau aimer son oisillon qui l'a trahi?

Les premiers flocons de neiges arrivèrent. Les 2 petits frères dormaient paisiblement dans leur nid douillet, blottis l'un contre l'autre faisant de doux rêves, s'imaginant volant à coté de leur maman chérie, vers de lointaines contrées.

Leur maman chérie les aimant si fort, qui serait toujours présente pour les soutenir et les aider à avancer dans la vie, comme le ferait toutes mamans oiseaux remplies d'amour pour ses petits oisillons.

Une brise glaciale vint soudain s'engouffrer sous le fin duvet de Piou Piou, le sortant alors de son doux rêve.

Piou Piou ne comprenant pas sur le moment d'où se froid intense pouvait provenir, chercha alors du regard son grand frère et sa maman afin de venir s'y bottir tout contre eux et s'y réchauffer.

Le nid n'était pas très grand. Avec ses petits yeux à peine éclots, Piou Piou en fit vite le tour. Et la constatation fût sans équivoque.

Aucun petits corps tièdes auxprès desquels venir s'y blottir n'étaient présents.

Pas de maman, pas de grand frère dans le nid. Piou Piou était seul!

Malgré le froid, le petit oisillon ne se laissa pas abattre : Sa maman avait simplement emmené son frère avec elle pour lui apprendre à chasser...Ils n'allaient pas tarder à revenir.

Piou Piou avait froid. La neige commençait à tomber; recouvrant peu à peu le petit nid.

La journée passa. Le soir arrivait lentement. Et toujours pas de maman.

"D'habitude à cette heure là, elle est déjà rentrée, le bec rempli de petits vers de terre.." pensa d'un air inquiet Piou Piou.

Plus le vent glacé hivernal envahissait la forêt, plus Piou Piou comprenait.

Sa maman cherie venait de l'abandonner, emportant avec elle son frère.

Piou Piou se mit alors à pleurer. Il comprit que sa mère ne lui avait pas laissé de 2ème chance.

Il comprit que sa mère l'avait renié. Il compris qu'il ne la reverrait plus jamais.

Peut être était elle partie à la recherche d'un autre petit oisillon qui serait plus sage que lui? Sans doute...

Sous l'épaisse couche de neige qui avait pris place dans le petit nid, Piou Piou pouvait y remarquer encore quelques plumes abandonnées de sa maman et de son frère.

Quels merveilleux souvenirs..

Piou Piou se mit alors à pleurer.. Il avait faim, froid, et tout cela était de sa faute.

Comme il regrettait ses bétises! Il avait pourtant voulu être franc avec sa maman, en lui avouant tout.

Ne dit-on pas " faute avouée à moitié pardonnée"? là, il venait de tout perdre.

Abndonné dans cette grande forêt, il se savait même pas encore voler.

Ses larmes se gelèrent peu à peu en tombant le long de son tout petit bec.

Avec ses dernières forces il essaya de piailler au loin un " maman! reviens s'il te plaît! je t'aime j'ai besoin de toi! ne m'abandonne pas!"

Mais seul l'echo du vent dans les arbres lui repondit par un effrayant souffle glacial.

Alors Piou Piou se pencha une dernière fois de son nid. "Comme c'est haut! pensa t il".

"Et si j'essayais de voler? peut être pourrais je alors rattraper ma maman et mon frère!"

Et c'est avec cette dernière pensée qui lui redonna un peu de courage que Piou Piou se laissa tomber hors du nid.

"Maman!! j'arrive! je peux voler! attends moi!" furent ses dernières pensées.

Au petit matin, une famille venue faire une balade en forêt s'approcha d'un immense et bel arbre.

La petite fille se baissa un instant et regarda intriguée quelque chose qui ressemblait à une pierre. Elle la prise dans sa main et dit à sa mère :

"Oh maman regarde! un bébé oiseau mort de froid! il a dû tomber de son nid!"

Et son père lui répondit, en lui arranchant l'objet des mains et le balançant au loin d'un grand geste : " lache ça de suite! c'est sale!".

...

( S'il vous plait, laissez toujours une 2 ème chance aux gens... surtout si'ls vous le demandent, même si vous pensez que cela est inutile, essayez quand même...certaines personnes changent, il suffit de leur laisser le droit de vous le montrer).