Hommage en rimes.
zen 28/08 à 21:59
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L’éternel rêveur a pris la place du mort,
Voilà qu’on lui apporte de belles couronnes de fleurs
Avec des rubans blancs gravés de mots en or
Incapables que nous sommes de taire la douleur.
En rangs serrés, les bouches bien closes,
Voilà qu’on marche derrière lui pour l’accompagner
A sa dernière suite, c’est la moindre des choses,
Petites araignées grises sur la chaussée trempée.
Assaillis de souvenirs et noyés de chagrin,
On ne saura quoi dire pour consoler celle
Dont les dentelles sombres qui recouvrent son sein
Cache son amour pour lui, qui vibre de plus belle.
L’éternel rêveur a pris la place du mort
Ultime pied de nez, dernières salutations,
Voilà qu’on nous prendrait à maudire le sort
Pour l’injustice flagrante de sa disparition.