Semaine punk sur France Culture
Kendrel 10/12 à 11:49
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France Culture diffuse 4 émissions sur le Punk cette semaine, à écouter le matin à 11h ou en podcast:

(1/4) Anarchy in the US : une contre-société américaine
(2/4) God save the Queen : un patrimoine britannique
(3/4) Moscou calling : vent de révolte à l’est
(4/4) Afrique : la scène méconnue

Culturesmonde se laisse pousser la crête cette semaine : Punk’s not dead, c’est le titre de notre série, qui nous emmènera de New York à Londres, de Johannesburg à Moscou, pour un long voyage à travers la galaxie punk.PUNK : Ces quatre lettres ont marqué l’histoire de la musique populaire occidentale ces dernières décennies. Près de 40 ans après son apparition à New York que reste-t-il de ce mouvement musical radical? Ses slogans (No Future en tête), son éthique contestataire, appartiennent-ils au passé? Sont-ils devenus un élément… du patrimoine?

Au Royaume-Uni cela semble être le cas… mais en Europe de l’Est et en Russie le punk semble bien avoir gardé toute sa force subversive, il sert bien souvent d’étendard aux mouvements contestataires. Le mouvement punk est-il donc toujours synonyme de révolte ou n’est-il plus qu’une esthétique, un label utilisé par les grandes compagnies de disques pour vendre des albums et autres produits dérivés?

Pour comprendre ce mouvement dans sa complexité nous allons nous attarder ce matin sur les Etats-Unis, où le punk est apparu au milieu des années 1970. Précédés par des groupes de rock comme MC5 ou The Stooges (originaires de Detroit à la fin des années 1960) les premiers punks élisent domicile dans un club de New York devenu depuis mythique: le CBGB. Leur mot d’ordre: contestation radicale des normes établies, qu’elles soient musicales, culturelles, et bien entendu, politiques. Musicalement leur style était immédiatement reconnaissable. Le groupe Ramones a en quelque sorte défini les canons du genre: des morceaux très courts, des riffs de guitare très simple, à l’opposé des longs solos des musiciens de la génération hippie. En anglais punk signifie « minable ». Les musiciens revendiquaient cette appellation, et affichaient même un certain anti-intellectualisme.

Rapidement bon nombre de groupes punks développent un message politique explicite, certains proclament leur appartenance à la mouvance anarchiste. Tout au long des années 1980 des groupes comme Black Flag, Minor Threat, Fugazi, Dead Kennedys, développent le courant du "Do it yourself", prennent eux-mêmes en charge la production et la distribution de leurs disques, organisent eux-mêmes leurs concerts, et incitent leurs fans à faire de même. Dans le même registre militant, certains musiciens proclament quant à eux leur refus des abus et des excès associés aux premiers punks et bannissent drogues et boissons alcoolisées. Ce courant minoritaire se baptise lui-même Straight Edge, en référence à une chanson du groupe Minor Threat.

Que reste-t-il aujourd’hui de ces pratiques militantes dans le mouvement punk? Nous en parlons avec le sociologue Fabien HEIN, spécialiste de l’histoire du rock.

Nous avons également interrogé Andy MOOR, guitariste du groupe The Ex, l’une des formations cultes de la scène punk militante néerlandaise, pionniers du Do it yourself, qui est souvent citée comme inspiration majeure pour de nombreux groupes américains.

Mais pour parler plus globalement des Etats-Unis, berceau du punk, et du message artistique, social et politique du punk, nous recevons Christophe Bourseiller.
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