Panoramique de Yves Chaudouët.
double-unica 15/03 à 17:57
Repondre a ce message...

Je reviens de cette expo du frac Limousin, qui a lieu jusqu'au 7juin... et ma foi c'est franchement pas mal.
J’avais déjà vu quelques œuvre de Yves Chadouët mais cela ne m'avait pas franchement émue.
Cette petite exposition monographique est vraiment bien agencée, sans grandiloquence ni pédantisme.
Elle n'a pas pour prétention d'être "the" point de vue unique possible sur l'œuvre multi facette de Chadouët mais elle offre une vision poétique bienveillant et abyssale.
Cette exposition est variée: peintures sculpture vidéos...qui à première vue n'ont aucun rapport entre elles puisque qu'elles n'appartiennent pas aux même époques de l'artiste, qu'elles traitent de thèmes différents par des moyens différents eux aussi, mais cette hétérogénéité laisse vite place a l'unité grâce a un parcours allant sans cesse vers une salle plus sombre. Ce mini voyage où "here comes the famous pig-fish" a quelque chose de cinématographique de salle en salle il y a des passerelles entre la bidimention et la tridimention qui créaient des atmosphères singulières, parfois même prenantes.
Pour dire vrai a la première salle il est difficile d'être séduit, cela a ce côté art contemporain "foutage de gueule " ou tout est dans le concept... bon peu être que "peintures bavardes" peuvent faire sourire mais rien de plus. puis dans la seconde salle se trouvent surtout des photos, des photos d'étagères... de maisons, de façades éclairées dans l'obscurité rien ne semble lié. Et pour ce qui est du "panoramique" annoncé dans le titre de l'expo il semble mal fondé car la suite de l'exposition ne semble être qu'obscurité. Mais Il est vrai que la pénombre ambiante oblige a faire ouvrir grand le yeux, et dans la logique que forcément tout veut dire quelque chose je me suis surprise (et je n'étais pas la seule) a scruter les photos, les sculptures de prés comme si le nez collé contre je pouvais trouver les sens qui m'échappait (il faut attendre que l'art se lève parait il).
Et puis troisième salle avec une vidéo... peu être est ce que c'est parce que la luminosité de la vidéo rend l'image encore plus additive, mais ces images loin d'être d'une facture excellente se laissent regarder avec curiosité il y a quelque chose a voir avec le voyage, l'espace, les fonds marins... dans cette même salle se trouve une "ile volcanique" un brin incongrue.
la salle suivante est assez sobre, et l'on est déjà attiré vers la quatrième salle ou clignotent faiblement des lumières. Et là dans l'espace sombre semblent flotter des méduses tandis qu'au sol brillent des astéries, dans l'alcôve de la salle sont disposés des monotypes qui par l'éclairage prennent une dimension vraiment particulière. En sortant de ce renfoncement on aperçoit des reflets ondoyants a hauteur d'yeux, en s'approchant on perçoit une multitude de poissons de verre qui semblent se diriger vers le fond...suivons les. La salle suivante est comme un pallier de décompression, elle se compose qu'aquatintes très planes en contraste avec la 3dimenssion crée par l'atmosphère. La salle suivante, toujours parcourue par les poissons est encore plus sombre que la précédente et le coté aquatique commence a noyer et influer toutes nos visions, l'acrylique intitulée "nageurs" fait un écho singulier avec notre ombre portée sur le mur.
Enfin la dernière salle c'est vraiment la plus poétique... aussi je vous laisse le soin de la découvrir!
le parcours a rebours de l'exposition s'en trouve changé, et la sentence de la peinture bavarde "Les abysses c'est fini voici le transport dans l'espace dans la forme le trait enfin.
L'art est dans les trajets dorénavant et nous provoquons des transports" prend un sens particulier.
écrans larges