Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.![]() (Photos et vidĂ©os par Richter, chronique par Renaud) De fait, nous aurions pu voir cette mĂŞme affiche rassemblĂ©e Ă l’occasion du premier festival organisĂ© par le magazine Metallian, Ă peine quelques jours auparavant Ă la Loco, Ă ce dĂ©tail près que Moonstone, excellent groupe de heavy Ă voix fĂ©minine, venait en lieu et place de Headline et Luen Ta, une formation rouennaise dont nous ne dirons que du bien par principe, n’ayant pu assister Ă leur set Ă cause de banals soucis de circulation. Oui, parce que s’il ne faut pas faire plus de deux heures de route dans les bouchons de l’A13 pour assister Ă un concert, c’est beaucoup moins drĂ´le. ManquĂ©e Ă©galement : la prestation d’Amaran, jeune groupe de heavy trash Ă chanteuse, Ă©voquant aussi bien Sinergy - en moins rageur (ou Evanescence en plus crĂ©dible) – pour la voix que Nevermore pour les guitares, notamment sur un titre comme « Inflict », oĂą l’influence de Warrel Dane est franchement palpable. Regrets donc, d’autant que la qualitĂ© des deux premiers albums d’Amaran – A World Depraved et Pristine In Bondage promettaient un beau spectacle sur scène... Et pas seulement parce que la demoiselle est ravissante. Une fois sur place, on ne peut pas dire que le Kalif prĂ©sente mieux que son nom aux vagues relents de faste exotique dĂ©fraĂ®chi... Pas très chaleureux, pas très propre et portier pas très souriant. Faisons abstraction de ce premier contact moyennement engageant et rentrons dans le vif du sujet avec... LE CONCERT DE DARK MOOR ![]() ![]() Bon, Dark Moor c’est qui ? C’est quoi ? Eh bien Dark Moor c’est l’équivalent madrilène des Rhapsody, Labyrinth, Elvenking, Fairyland, Freedom Call et consorts : du heavy speed symphonique et Ă©pique, noyĂ© de claviers, de soli et de refrains entĂŞtants. Pas un banal groupe de genre ceci dit, vouant un culte Ă Trilogy de Malmsteen et poussant ses vocalises tel un Ă©nième clone de Mark Boals... C’est mĂŞme un groupe qui aura su, au fil des prĂ©cĂ©dents albums, digĂ©rer ses influences luca-turiliennes et accoucher, après un dĂ©jĂ excellent The Gates Of Oblivion, d’un très riche et abouti Dark Moor aux allures, en raison d’un changement de chanteur, de premier album. On ne perd pas au change ceci dit, puisque le jeune homme qui a pris sa place pose un timbre true metal Ă la fois clair et puissant dans la mĂŞme tessiture. Autre menue particularitĂ© ce soir : une seule guitare sur scène, celle du fondateur / compositeur du groupe : Enrik Garcia. Une basse, une guitare Ă la fois rythmique et lead... Comme Manowar quoi ! D’ailleurs, comme Manowar Ă©galement, Enrik et son comparse dĂ©livreront une interprĂ©tation mĂ©talleuse d’une pièce maĂ®tresse de grande musique : non « Le Vol du bourdon » de Rimski-Korsakov, mais de « La Marche Turque » de Mozart... Sans exagĂ©rer le moins du monde, ce fut une tuerie et une autrement plus plaisante dĂ©monstration technique que le solo de basse de M. Hernani lors du concert d’Adagio (chronique Ă venir prochainement) qui, pour mĂ©moire avait lieu la veille du Festival de l’Erèbe, ce qui n’est pas rien. CĂ´tĂ© instruments, les claviers Ă©taient tout aussi bien intĂ©grĂ©s que sur CD et le rendu sur scène tout Ă fait crĂ©dible pour un groupe de genre (je me rĂ©pète mais c’est purement pĂ©dagogique). CĂ´tĂ© setlist, une autre grosse surprise aux allures de bĹ“uf de fin de tournĂ©e : la reprise de Dio, « Rainbow In The Dark » (titre extrait de l’album Holy Diver – 1983 – pour mĂ©moire), avec sur scène, outre de multiples guitaristes (Thank You Molly Hatchet ?) Floor de After Forever et Jo Amore de Nightmare, dont la voix Ă©tait tout bonnement hallucinante sur ce titre. Il faut dire aussi qu’il ne partage pas que son timbre avec Ronnie James, mais aussi ses boucles. Hormis un lĂ©ger problème de micro en tout dĂ©but de set, ce fut en somme un concert trop bref (30 – 40 mn), composĂ© de titres des deux derniers albums et auxquels auraient pu ĂŞtre ajoutĂ©s avec profit des pièces telles que « Nevermore » ou « A New World », et une belle dĂ©monstration propre Ă conquĂ©rir le public français s’il ignorait encore qu’il n’y avait pas que Carlos Nunez en Espagne. Parce que l’Espagne c’est aussi Mago De Oz, Terra Santa, Dark Moor et encore d’autres, tels Ordo Funebris (medieval - heavenly) ou Ecodalia (electro dark) et j’en oublie ! Vivement une tĂŞte d’affiche ou un festival dark hispanique quoi... La setlist : Wind Like Stroke, In The Heart Of The Stone, La Marche Turque, The Werewolf, Rainbow In The Dark, Maid Of Orleans, From Hell. LE CONCERT DE NIGHTMARE ![]() ![]() En milieu d’affiche, deux groupes français : une lĂ©gende et un mal aimĂ©. La lĂ©gende c’est Nightmare ! SĂ©quence souvenir et / ou Ă©dification : Nightmare c’est un groupe français qui chante majoritairement en Anglais certes, mais un groupe français tout de mĂŞme. Un vieux qui plus est, un de ceux qui ont donnĂ© ses riffs Ă la scène française dans les annĂ©es 80 et qui mĂ©rite, au mĂŞme titre que Killers, Trust, Sortilège, ADX, ou Blasphème, une place d’honneur dans le panthĂ©on musical hexagonal. Pour mĂ©moire, Nightmare c’est deux albums en 1984 – 1985 : Waiting For The Twilight et Power Of The Universe, dans une veine SF qu’on retrouvera plus tard chez Gamma Ray, puis une longue nuit de plus de dix annĂ©es, un maxi de re-formation enregistrĂ© en 94 et sorti en 99 – Astral Deliverance - et au cours de cette mĂŞme annĂ©e, l’évĂ©nement : un concert de re-formation avec ADX en première partie et l’enregistrement d’un double Live Deliverance, tout bonnement excellent. Depuis, vĂ©ritable renaissance avec Cosmovision (2001) au visuel digne d’Enki Bilal un chef d’œuvre d’inspiration, technique et puissant sous forme de concept album : Silent Room (2003) sorti chez Napalm Records, ce qui n’est pas rien... Le coup de foudre Ă la première Ă©coute ne pouvait que faire naĂ®tre un dĂ©sir ardent de voir ça sur scène, le seul regret aura Ă©tĂ© de ne pas avoir en plus des parties de guitares les quelques nappes et arpèges de claviers ou les chĹ“urs lyriques qui ponctuaient certains titres Ă la manière d’un Evergrey. PassĂ©s ces quelques points de dĂ©tail, le set aura Ă©tĂ© simplement un fabuleux voyage entre les albums et les Ă©poques et, souhaitons-leur, Ă travers cette tournĂ©e un vĂ©ritable retour au grand jour aux cĂ´tĂ©s des tenants actuels de la scène, des indĂ©racinables Killers Ă MalĂ©diction en passant par Manigance et bien d’autres. Ils ont de quoi : la voix de Jo Amore n’y Ă©tant pas pour rien... C’en est mĂŞme un type agaçant : racĂ©, dotĂ© d’un timbre puissant, caractĂ©risĂ© et d’un accent anglais permettant un excellent rendu des textes (ce qui n’est pas le cas de tous les groupes français hĂ©las) dĂ©jĂ crĂ©dibles et trouvant leur inspiration ailleurs que dans le mĂ©diĂ©val fantastique... Ah oui, j’oubliais aussi les boucles de Ronnie James Dio... SĂ©quence hommage et jubilation pour tous les fans du Priest de Judas : la reprise en fin de set de « Electric Eye » (de l’album Screaming For Vengeance). LĂ encore, la voix assume la comparaison avec le bloc d’airain Halford et les guitaristes, si ce n’est Downing et Tipton en personne, c’est donc leurs frères... Que du bon et de l’enthousiasmant quoi... La setlist : Corridors Of Knowledge, Mind Matrix Schizophrenia, Cosmovision, Silent Room, Heart Of Fire, Last Flight To Sirius, Sniper In The Playground, Lord Of The Sky, Electric Eye. LE CONCERT DE HEADLINE ![]() ![]() ![]() Headline, c’est hĂ©las une toute autre histoire, car distillant une musique par essence moins immĂ©diatement abordable que le heavy de Nightmare. Autant le dire Ă©galement : Si on n’avait si souvent l’impression d’entendre Symphony X dans les breaks, ce serait simplement un bon groupe de mĂ©tal prog, Ă©quivalent français d’une pointure telle que Vanden Plas. Petite parenthèse tout Ă fait personnelle, le fait est que, tout Ă fait en ce qui me concerne et en dĂ©pit de mon amour immodĂ©rĂ© pour des groupes aux compos alambiquĂ©es tels que Symphony X, Pendragon, Hawkwind, Rush, Kansas, Evergrey ou Dream Theater, la musique d’Headline ne me touche guère en live... Difficile donc d’en dire long... Le concert de ce soir n’aura pas fait exception : carrĂ©, technique, volontaire, dĂ©livrĂ© avec l’enthousiasme d’artistes convaincus (en dĂ©pit d’un petit Ă©tat de santĂ© de la plantureuse Sylvie-blonde-comme-les-blĂ©s-qui-veut-qu’on-l’exorcise – y a qu’à demander) mais une fois encore, difficile de passer après Nightmare. En somme, un set introduit par « Getting Down To It » et clos sur « Give Up Once » reprĂ©sentatif de la composition des trois albums disponibles - Voices Of Presence, Escape et Duality - et bien exĂ©cutĂ© mais... Petite anecdote : qui donc s’est joint Ă nous pendant Headline ? Messire Olivier Tarabo de Rosa Crux accompagnĂ© par ElĂ©onore dont on ne vantera jamais assez l’élĂ©gance lorsqu’elle est recouverte d’argile... Je le savais bien que c’était un mĂ©talleux honteux (il doit Ă©couter WASP en cachette)... Et surtout le garçon est rouennais... C’eĂ»t Ă©tĂ© dommage de se priver de passer faire un bisou... Mais je m’égare... La setlist : Getting Down To It, In High Dungeon, The Time Of Lords, Bereft Of Sky, Never Enough, Sad Clown, Exorciiise Me, Awaken Dream, Give Up Once. LE CONCERT D'AFTER FOREVER ![]() ![]() ![]() TĂŞte d’affiche de cette première Ă©dition du Metallian Festival, After Forever fait partie de ces groupes qui, incontestablement, ont su fĂ©dĂ©rer un vaste pan du public goth metal. Ce concert s’inscrivant dans la tournĂ©e de promotion du mini album Exordium, quelques nouveautĂ©s se devaient de parsemer la setlist... De fait, mais pas nĂ©cessairement du genre qu’on espĂ©rait... Du cĂ´tĂ© du visuel en revanche, rien de bien neuf : une Floor pulpeuse et dĂ©cidĂ©e, moulĂ©e dans une combinaison anthracite, les cheveux gonflĂ©s par une brise perpĂ©tuelle, Ă©clipsant presque des musiciens entassĂ©s sur une scène vraiment minuscule... Sacrebleu, ça changeait du M’Era Luna... En fin de compte, ça sentait un peu le roussi : le lieu Ă la propretĂ© douteuse, les problèmes techniques prĂ©cĂ©dents (le micro dĂ©faillant au dĂ©but du set de Dark Moor notamment), qui, pourtant n’avaient pu entamer la bonne humeur des groupes qui n’hĂ©sitaient pas Ă flâner dans le public (on avait notamment pu dĂ©vorer des yeux la splendide Floor qui dĂ©ambulait avec le petit jeune de Dark Moor)... A quand le choc en retour et la faute Ă pas d’chance ? Bref, le concert avait pourtant bien dĂ©marrĂ© sur « Line Of Thoughts » et « Beneath », l’exiguĂŻtĂ© de la scène et sa très faible hauteur promettant un concert tout en interaction et en salive rĂ©pandue sur le sol. Les titres s’enchaĂ®nent sans couac, le clavier et les deux guitares trouvant toujours leur place pour restituer au mieux le foisonnement symphonique des albums. « Monolith Of Doubt », “Tortuous Threnody”, “Estranged”, “The Key”... Sacrebleu, quand donc va arriver « Follow In The Cry ? » nous demandions-nous impatients... Et soudain, c’est le drame ! Le micro ou le retour Ă l’oreillette de Floor semble lui causer souci et le concert est interrompu. Aller-retours en coulisses, excuses rĂ©curentes de la demoiselle au public, nouveau dĂ©part, nouveaux soucis... Et le groupe, professionnel et bonne pâte, meuble en petits soli et tente avec un reste de foi de conserver l’attention du public... Entre temps, cĂ´tĂ© reprise / bĹ“uf les After auront placĂ© « The Evil That Men Do » de Maiden, titre figurant sur le mini album Exordium. Mieux que rien, finalement, puisque les deux titres prĂ©vus en rappel – « Emphasis » et « Follow In The Cry » passeront Ă la trappe Ă cause d’un problème technique. Triste conclusion donc pour un festival pourvu nĂ©anmoins d’une bien belle affiche et qui encouragera, Ă n’en point douter, Metallian Ă en organiser plĂ©thore d’autres. Bon, pas au Kalif certes, mais en conservant tout de mĂŞme un excellent souvenir d’une bien belle soirĂ©e Ă la gloire du heavy metaaal ! La setlist : Line Of Thoughts, Beneath, Monolith Of Doubt, Tortuous Threnody, Estranged, The Key, Gloryfying Means, My Choice, Yield To Temptation, The Evil That Men Do, My Pledge Of Allegiance 1, Forlorn Hope. Titres sacrifiĂ©s : Emphasis, Follow In The Cry. Sepul-râle-ment vĂ´tre, Renaud / evil.muffin.666 LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE DARK MOOR ![]() LE CONCERT DE NIGHTMARE ![]() LE CONCERT DE HEADLINE ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER |