Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.![]() (Photos et vidĂ©os par Richter, chronique par Ivana) C'est un public hĂ©tĂ©rogène mais battant d’un mĂŞme cĹ“ur, venu des quatre coins d’une Europe amoureuse de la sombre beautĂ© du rock gothique et du love metal qui, ce soir-lĂ investit l'ElysĂ©e-Montmartre. Au grĂ© du temps qui s’écoule, une toile se tisse, reliant chaque personne prĂ©sente dans son dense rĂ©seau d’émotion, l'adrĂ©naline monte et l'atmosphère se charge de chaleur et d’attente. Quand enfin la lumière dĂ©tourne du public son Ĺ“il torve et inquisiteur, pour le river droit sur la scène, c’est pour accueillir le premier groupe : Playground. LE CONCERT DE PLAYGROUND ![]() Ca c'est de la première partie ! Ce groupe français - aux textes en Anglais - distille un rock supersonique moderne chargĂ© de fortes influences 70... Pour dĂ©tendre l'atmosphère et briser la glace, voilĂ qui Ă©tait plutĂ´t pas mal ! Le groupe rĂ©ussit son entrĂ©e en matière avec le morceau "Pinky was here" et donne d’emblĂ©e un avant-goĂ»t de ce que sera la demi-heure de prologue. Le public s’est vite fait Ă l'Ă©nergie positive qui Ă©manait de ce quatuor et Ă l'allure naturelle et dĂ©contractĂ©e de Firouz au chant qui, grand prince, offre dans une dĂ©bauche de grands gestes théâtraux, des vocalises qui incitent encore davantage le public Ă s'abandonner Ă la vague d’euphorie qui gagne la totalitĂ© de l’ElysĂ©e-Montmartre. Le groupe laisse ensuite glisser dans des oreilles attentives et conquises des titres comme "Performer", "Raygun On", "1994", "2 good 4 school", ou encore le superbe et apaisant "Rollercoaster", dont la douceur et la mĂ©lodie font palpiter plus d'un cĹ“ur. C'est avec "Hippie song" que les garçons achèvent leur prestation et, sous une pluie de franches et bienveillantes acclamations, quittent les lieux. En somme, un groupe sympathique, talentueux et très agrĂ©able Ă Ă©couter. Merci pour ce joli moment, Playground... And keep on movin' ! LE CONCERT DE HIM ![]() ![]() ![]() Bref interlude, le cĹ“ur serrĂ©... Les lumières regagnent en intensitĂ©, gonflant Ă nouveau nos cĹ“urs d’une attente angoissĂ©e allant crescendo. Nous savons tous - bien sĂ»r - pour qui nous sommes venus et chaque instant qui s’écoule apporte goutte Ă goutte le parfum capiteux d’une joie intense, inquiète et irradiante. L’angoisse est Ă son paroxysme, une chape de tension, pesante comme du plomb alourdit les Ă©paules de la foule... jusqu'au moment ou les yeux de Ville nous apparaissent, seuls suffisant Ă Ă©vincer toutes les lumières du monde... Celles de la salle, intimidĂ©es, soumises, baissent leurs yeux hagards, s'amenuisent et s’effacent pour laisser la place Ă ceux que tous les fans prĂ©sents attendaient depuis ce qui semblait ĂŞtre une Ă©ternitĂ© : His Infernal Majesty, aka HIM ! C'est dans un dĂ©cor simple mais somptueux (une vaste toile noire de jais, imprimĂ©e du fameux Heartagram) que le groupe ouvre son rĂ©cital avec "Soul On Fire", un titre extrait de leur dernier album – Love Metal. Cris, applaudissements, larmes, chacun laisse fuser ses Ă©motions, de plus belle encore lorsque Ville lance "Sweet 666"... L’euphorie gagne toute la salle et l’atmosphère Ă©lectrique de communion engage le public entier dans la voie d’une cĂ©lĂ©bration quasi religieuse... Les titres s'enchaĂ®nent, plus envoĂ»tants les uns que les autres, des plus rĂ©cents aux hymnes des premiers albums, aujourd’hui teintĂ©s de nostalgie : "Beyond Redemption", "The Funeral Of Hearts", "The Sacrament" (superbe) et "Burried Alive By Love" (extraits tous deux du dernier album), mais aussi le cĂ©lèbre "Join Me In Death" pendant lequel, au milieu et au dessus d’une mer de mains tendues, on aperçoit quelques slams... Les larmes coulent pendant "Heartache" et "In Joy And Sorrow". "Poison Girl", la reprise de Chris Isaac "Wicked Game" et "Pretending" prĂ©cèdent un "Right Here (In My Arms)" explosif, sous l’énergie duquel la foule se dĂ©chaĂ®ne Ă nouveau... que du bonheur ! Linde enchaĂ®ne ses soli, Mige – complice - le suit avec brio et quand la voix ample et profonde de Ville (fidèle Ă son public comme Ă sa cigarette) vient s'ajouter Ă tout cela, c'est l'Ă©tincelle ! L'ambiance qui règne alors est parfaite, magique, presque indescriptible... Les accords et les arpèges qui s'envolent du synthĂ© de Burton nous donnent Ă chaque instant des torrents de frissons et Gas, bien que dissimulĂ© derrière sa batterie, nous abreuve d’une Ă©nergie dĂ©bordante... StupĂ©fiant ! Malheureusement, chaque (belle) chose doit avoir une fin... Ce qu’aucun de nous, je pense, n'avait envie d’admettre Ă ce moment lĂ . Lorsque Ville allume sa dernière cigarette, avant d’annoncer le dernier titre, les yeux affamĂ©s du public le dĂ©vorent d’admiration. Chacun sait que c'est alors une aventure magique qui touche Ă sa fin, n’ayant vĂ©cu sur scène qu’une vie d’éphĂ©mère, quelques heures Ă peine, mais qui vivra Ă jamais dans nos cĹ“urs marquĂ©s d’une Ă©ternelle cicatrice d’amour... "Gone with the sin my baby, how beautiful you are..." Ivana LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE PLAYGROUND ![]() LE CONCERT DE HIM ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER |