Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.![]() (Photos et vidĂ©os par Richter, chronique par Renaud) Les slovènes de Laibach Ă Paris, c’est pas si souvent, en dĂ©pit de deux dĂ©cennies d’activisme et d’une plĂ©thore d’albums. Dernière rencontre : 1992 et certains arboraient fièrement leur T-shirt fĂ©tiche aux couleurs passĂ©es. Un public hĂ©tĂ©roclite, du fan de la première heure au benĂŞt gothique estampillĂ© Grouft, en passant par l’identitaire tendance premier degrĂ© en chemise brune boutonnĂ©e bien haut ou encore l’amateur curieux et bon enfant. Une première partie assurĂ©e par le DJ de La Loco avec un set dark folk / electro indus et une mise en bouche en forme d'hommage au patrimoine culturel et musical europĂ©en : Chopin, Strauss, Wagner... De quoi ravir les nostalgiques en uniforme de l'assemblĂ©e. Plaisanterie mise Ă part, si certains commençaient Ă dodeliner de la tĂŞte, sous l'effet combinĂ© de l'attente de l'alcool, c'est un sentiment enthousiaste de revanche qui sans doute, a parcouru les mĂ©lomanes prĂ©sents... Revanche envers une insupportable et toute moderne mĂ©diocritĂ© culturelle... Bref nombreux Ă©taient ceux qui avaient fait le choix de Laibach (plutĂ´t que Dimmu Borgir, Ă peine plus haut sur le boulevard) non seulement pour la musique, mais aussi pour la lutte qu'elle reprĂ©sente et ce en dĂ©pit des plaintes formulĂ©es Ă l’encontre d’une profusion de rythmiques dancefloor, symptĂ´me Ă les en croire d’une mauvaise maturitĂ© mâtinĂ©e d’opportunisme commercial. LE CONCERT DE LAIBACH ![]() ![]() Le vĂ©ritable regret se situerait peut-ĂŞtre toutefois du cĂ´tĂ© des attitudes aussi ostentatoires que douteuses telles que bras tendus et autres provocations verbales un brin stĂ©riles... Nous avons aussi, avec quelques autres personnes prĂ©sentes pour prĂŞter une oreille et un oeil attentifs aux artistes, regrettĂ© ces irrespectueuses bousculade dont se rendaient coupables les plus excitĂ©s de la fosse, lancĂ©s pendant un bon quart du concert dans un pogo de mauvais aloi. PassĂ©s ces quelques point noirs, le concert Ă©tait grandiose, impressionnant de maĂ®trise et riche d'un foisonnant mĂ©lange de chĹ“urs wagnĂ©riens, de percussions martiales et industrielles, d'accents tantĂ´t rageurs, tantĂ´t atmosphĂ©riques sur les larsen du guitariste et bien sĂ»r et surtout, de charisme, tant chacun des activistes prĂ©sents sur scène dĂ©gageait de puissance, de rigueur et de ferveur... Et de charme, car si les Laibachettes, « miss SlovĂ©nie et sa première dauphine » dixit les mauvaises langues, toutes en culotte de jockey, rĂ©gularitĂ© mĂ©tronomique et allure martiale n’étaient lĂ que pour faire joli, c’était dĂ©jà ça de gagnĂ©... D’ailleurs, de lĂ Ă suggĂ©rer qu’elles Ă©taient les causes premières des animales convulsions de certains individus (transpirant la testostĂ©rone par tous les « porcs ») massĂ©s dans la fosse, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement... J’ai dĂ©jĂ vu les singes au zoo s’emporter de la mĂŞme manière Ă la vue une femelle. Ca vocifère, ça saute de branche en branche... Mais je m’égare... ![]() ![]() Ouverture grandiose avec "B Maschina" et les titres de NATO ("In The Army Now", "Alle Gegen Alle", "Dogs Of War") et Jesus Christ Superstars ("God Is God") lancent la machine qui se dĂ©chaĂ®ne avec la quasi totalitĂ© des titres de WAT : "Tanz mit Laibach", "Du Bist Unser", "Now You Will Pay", "Satanic Versus", "Hell : Symmetry", "The Great Divide", "Achtung !", "Das Spiel Ist Aus", et atteint son apogĂ©e lyrique sur le titre Ă©ponyme "WAT" et l'hymne "Sympathy For The Devil" des Stones (qui n'en est pas Ă sa première reprise, puisque Tiamat et les Guns lui avaient dĂ©jĂ fait un sort). Bref, plus d'une heure et demi de spectacle et deux rappels, dont "Life Is Life" et "Anti-Semitism". Loin de faire l’unanimitĂ©, Laibach « we are not an ordinary type of group » a montrĂ© qu’après 23 ans de prĂ©sence et de productions diverses, il alimente toujours la controverse, allant jusqu’à faire douter ceux qui, semble-t-il, auraient vendu (si ce n’était dĂ©jĂ fait) père et mère pour un tract du NSK dĂ©dicacĂ© par les membres du groupe… Point n’est question de se vendre justement, mĂŞme s’ils y arrivent sans nul doute très bien en Ă©tant signĂ©s chez Mute (le home de Depeche Mode tout de mĂŞme), mais de poursuivre SON chemin, SA quĂŞte… Aussi, « ne vous demandez pas ce que Laibach peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour Laibach ». Acheter WAT par palettes entières ? Ca mĂ©rite rĂ©flexion... La setlist : B Maschina, In the Army Now, Dogs of War, Alle gegen Alle, Mars on River Drina, God is God, Tanz mit Laibach, Du bist unser, Achtung!, Hell: Symmetry, Now You Will Pay, Satanic Versus, Das Spiel ist Aus, The great divide, WAT. Rappel 1 : Anti-Semitism, Sympathy for the Devil. Rappel 2 : Life is Life. Un concert parfois dĂ©routant en forme de bilan donc, mĂŞme si certains hits Ă©taient absents de la liste : "Geburt Einer Nation", "Jesus Christ Superstar" ou encore "The Final Countdown" qui avait ouvert le rĂ©cital du Wave Gotik Treffen en juin dernier Ă Leipzig. 1992, 2003… Souhaitons une nouvelle visite en France (le berceau des droits de l’homme, n’est-ce pas) avant 2014... Sepul-râle-ment vĂ´tre, Renaud / evil.muffin.666 LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE LAIBACH ![]() ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER F Vous pouvez retrouver une selection de ces photos et une vidĂ©o du concert de Laibach sur le site anglais Laibach / NSK |