Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.(Photos et vidĂ©os par Richter, chronique par Hjzz) Hump! + Punish Yourself + Hanin Elias. Une affiche allĂ©chante pour cette soirĂ©e baptisĂ©e "Future Noir", en hommage au dernier album de la sulfureuse Berlinoise. Les trottoirs dĂ©bordent, et le Nouveau Casino ne pourra accueillir tous ceux qui s'Ă©taient dĂ©placĂ©s ce soir lĂ . Salle comble. LE CONCERT DE HUMP Un sample de guitare Ă©merge de la scène. NoyĂ©s dans un Ă©pais rideau de fumĂ©e, les parisiens de Hump! ouvrent le bal goth-cyber-punk-indus : “Almo”, “The Other”, “NoName”… Hump! nous entraĂ®ne dans son univers sombre, ses rythmiques lourdes, parfois tribales, toujours au fond du temps, ses basses Ă©paisses qui parfois s’envolent en dissonances saturĂ©es, son chant grave et chaud. On pense Ă Killing Joke... Vient ensuite le meilleur moment du set, quinze minutes de musique sans interruption : une basse distordue, seule, entĂŞtante, qui dĂ©ferle sur l’introduction de “Humpf”, un riff puissant, jouĂ© Ă l’unisson par les cinq musiciens. Le morceau se termine sur une explosion barbare de la batteuse, d’oĂą Ă©merge l’étrange “Pink”, lyrique et majestueux… Riffs accrocheurs, complexes, parfois dĂ©routants, les compositions de Hump! ne sont pas toujours abouties, mais prĂ©sagent d'un futur pas si noir que ça ! La setlist : Almo, The other, No name, Humpf, Pink, Boite, Last, Penombre. LE CONCERT DE PUNISH YOURSELF En backstage, leçon de maquillage par Punish Yourself : mettez-vous Ă poil, enduisez-vous le corps d'une sous-couche noire puis attaquez les couleurs fluo ! Progressivement, les musiciens se mĂ©tamorphosent en d'Ă©tranges zombies bariolĂ©s, sortis tout droit d'un comics underground... Dans la salle, le grillage recouvert d'un rideau qui barre tout le devant de la scène, commence Ă s'agiter : les fauves entrent dans la cage. Enfin le rideau se lève : Ă´, punition divine ! Dans une vĂ©ritable explosion de sons et de couleurs, Punish Yourself rentre dans le lard, direct. Mur de samples indus lacĂ©rĂ©s de riffs saturĂ©s, chant cyberpunk distordu, c'est lourd et frĂ©nĂ©tique, acide et lascif, implacable. La grille, objet de tous les assauts, oscille dangereusement. Le chanteur la secoue comme un beau diable, les deux girls-camĂ©lĂ©on-fluo, scintillantes de lumière noire, l'escaladent et s'y frottent dans un peep-show Ă©bouriffant. Le beat dance-surboostĂ© s'accĂ©lère, la fièvre monte, des mains se tendent et caressent furtivement les musiciens Ă demi-nus... Sex & drugs & rock'n roll, façon Punish Yourself : un show surpuissant, totalement jouissif, au "dĂ©licat" parfum de soufre. La setlist : Primitive, Suck my TV, See ya later Alligator, Rock’n roll machine, Come on, Gays boys in bondage, Gimme me cocaine, Enter me now, C.N.N war, Worms, Station in space, Holy Trhin Thi, Night club, Shadow steel plastic, They don’t want you. Rappel : Sexy, USD. LE CONCERT DE HANIN ELIAS Hanin Elias en toute petite tenue SM-Bondage pose ses bottes dominatrices sur scène. Derrière elle, son colossal bassiste-guitariste en jupette et bas trouĂ©s, le poil aussi noir que le regard, finit de camper le dĂ©cor, Berlin ! Hanin enchaine les contorsions, tantĂ´t lascive, tantĂ´t furie. Son bijou de voix est bien lĂ , qui nous emporte dans un labyrinthe d'Ă©motions contrastĂ©es, de la caresse au hurlement, sans dĂ©brayage, Ă sec ! Une grande dame rien que pour nous... et quel pedigree ! De ses dĂ©buts dans Atari Teenage Riot, Ă ses collaborations avec Alec Empire, John Mascis (Dinausor JR), Thurston Moore (Sonic Youth), Hanin Elias est devenue une figure incontournable de la scène electro-noise-indus de ces 10 dernières annĂ©es. Les compositions sont splendides, les textes poignants, le chant et la prĂ©sence d'Hanin irrĂ©prochables, mais le show lui-mĂŞme manque un peu de piment : musiciens trop discrets, bandes prĂ©-enregistrĂ©s et vidĂ©o-clips omniprĂ©sents... trop playback, pas assez live ! La setlist : In flames, One of us, You suck, Underpressure, Untouchable, After all, Future noir, City lights, Burn, Iced icon, Fight together, Eaten alive, The rats, In my room, War. Rappel : Slaves, No games no fun, Not your business. Cette soirĂ©e Future Noire, la première du genre au Nouveau Casino, a rempli toutes les attentes de ses organisateurs qui certainement vont tenter de poursuivre l'aventure avec la scène goth-cyber-punk-indus. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le succès de cette soirĂ©e repose en grande partie sur l'incroyable performance scĂ©nique des toulousains de Punish Yourself, dont le show Ă©bouriffant n'a pas fini de faire couler de l'encre. Hjzz LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE HUMP ![]() LE CONCERT DE PUNISH YOURSELF ![]() LE CONCERT DE HANIN ELIAS ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER |