Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.(Photos et vidĂ©os par Richter, chronique par Vapora) Une affiche prometteuse, entre un jeune groupe qui commence Ă faire parler de lui, et un Ă la notoriĂ©tĂ© bien assise, de surcroĂ®t accompagnĂ© de Bettina Koster, ex-membre du groupe culte des annĂ©es 80 : Malaria. L’ouverture des festivitĂ©s Ă©tait prĂ©vue Ă 23h00, mais il faudra attendre bien davantage avant que les concerts ne commencent, sans doute pour attendre l’éventuelle arrivĂ©e de personnes revenant du concert de Rammstein. Heureusement, le Glaz’art est un lieu sympathique et l’attente ne fut pas synonyme d’enfer grâce aux recoins oĂą l’on pouvait s’asseoir confortablement et aux deux bars. Le Glaz’art se scinde en effet en deux salles, la première accueillant la scène et la seconde offrant une ambiance plus cosy avec jeux d’eau et plantes vertes. Un petit stand Manic Depression dressĂ© dans un coin de la salle du fond permettait d’acheter badges, CDs et t-shirts. Les murs du Glaz’art Ă©taient couverts de tableaux aux scènes originales et dĂ©jantĂ©es, et des Ă©crans Ă©taient placĂ©s Ă des endroits stratĂ©giques laissant supposer que mĂŞme les spectateurs les plus Ă©loignĂ©s de la scène ne manqueraient pas une miette du spectacle. LE CONCERT DE DEADCHOVSKY Enfin, Deadchovsky entre en piste. Groupe composĂ© d’Afterglauk Ă la basse et au chant, de Lois John Slut Ă la guitare, du Bab aux clavier et d’Albator Ă la batterie, font une entrĂ©e plutĂ´t rĂ©ussie et appuyĂ©e par une brume Ă©paisse de fumigènes sur le morceau « Chemical Underground ». Le chant est torturĂ©, la basse pesante, le clavier morbide, la batterie chaotique et la guitare lancinante. Le ton est donnĂ© : apocalyptique ! Très vite, on est fixĂ© : on aime ou ou on dĂ©teste ce style dĂ©structurĂ©. Alors que certains spectateurs se font timides, d’autres n’hĂ©sitent pas Ă mettre l’ambiance et Ă saluer mĂŞme de quelques pogos les rythmes endiablĂ©s des morceaux les plus dansants : « Solene is a Batcave », « Hallucinogene », ou encore le bien connu des amateurs des soirĂ©es Blood Dolls Society : « Falling Curtain ». L’ambiance est bonne, le public rĂ©ceptif, et le groupe prend un plaisir visible Ă jouer. Le batteur va d’ailleurs s’offrir une cascade aussi jolie qu’involontaire, les vapeurs d’alcool ayant certainement eu raison de son sens de l’équilibre. Les Deadchovsky gratifient leur public d’un show dix morceaux, dĂ©structurĂ©s, alternant passages lents et passages rapides, voix grave ou nasillarde, avec des empreintes de Sex Gang Children, Cinema Strange, ou encore de Neva rehaussĂ© d’un soupçon d’OpĂ©ra de Nuit. A retenir plus particulièrement le morceau très colorĂ© et dĂ©jantĂ© « Le Sandwicher glauque de Montmartre », mĂ©lange dĂ©tonnant de bal musette et de batcave Ă©picĂ©e. Un morceau plongeant dans un autre monde, oscillant entre le grotesque et la dĂ©cadence. Le show se termine sur le lent, dĂ©primant et exquis « Der Verfall », unique morceau du groupe entièrement chantĂ© en allemand. Il n’y aura pas de rappel, le pĂ©dalier du guitariste ayant rendu l’âme. Les Deadchovsky cèdent alors la place Ă The Vanishing, nous laissant dans la bouche un goĂ»t de fin du monde et de folie. La setlist : Chemical underground, Bacterium on the drive, Le sandwitchier glauque de Montmartre, Solene is a Batcave, Dislocation, Alcool, Hallucinogene, Tears of crust, Falling curtain, Der verfall. LE CONCERT DE VANISHING The Vanishing dĂ©finissent leur musique comme Ă©tant du deathrock- disco, un amalgame improbable pour qui n’a pas prĂŞtĂ© l’oreille Ă leur musique, et lorsque l’on Ă comme moi, les prestations de Bettina avec Malaria comme point de repère. Le groupe est Ă la base un duo entre la sulfureuse Jesse Eva - ex membre de Subtonix- au chant et au saxophone, et de Brian Hock Ă la batterie. La encore, le ton est très vite donnĂ© : provoc’ et frĂ©nĂ©sie seront au rendez-vous pour un show dĂ©capant. Les deux femmes se cherchent, jouent, se crachent dessus, vident des bouteilles d’eau sur le public, chantent et jouent du saxo Ă tour de rĂ´le, s’embrassent et se pelotent, se dĂ©fient, rien ne semble pouvoir les empĂŞcher de s’amuser ce soir. Leur bonne humeur est communicative, le public entre rapidement dans leur jeu, oubliant bien vite l’effet playback dĂ» au CD qui joue en arrière plan. Le batteur ne le suit pas toujours, qu’importe ! ce soir c’est l’anarchie. La voix de Bettina, cassĂ©e et rauque, se marie plutĂ´t bien avec les miaulement de Jesse. Le son est saturĂ©, on croirait entendre un vieil enregistrement, une de ces perles rares dĂ©nichĂ©e dans une brocante. Il n’y a beau n’y avoir que Bettina dans The Vanishing, l’influence de Malaria et des 80’s est bien la. En attestent les reprises de « Your turn to Run » et de « Kaltes Klares Wasser » en rappel. Jesse et Bettina sont surexcitĂ©es. A l’instar du public, qui ne cesse de redemander de ce mĂ©lange toxique de saxo, de batterie frĂ©nĂ©tique, et de chants mĂŞlĂ©s Ă des gĂ©missements. Le groupe se saignera pour notre plaisir et offrira une set-list de pas moins de 18 titres !!! Le batteur en sortira extĂ©nuĂ©. En bref, deux concerts faisant l’apologie de l’anarchie pour notre plus grand plaisir. C’est un plaisir de voir des groupes prendre leur pied sur scène ! La setlist : Crime dont pay, Ocean, Thrash me, Easter bunny, Your turn to run, Tidal wave, Lovesick, Cosmic public, Im frantic, Caught in a, Paralyzed, Hello mr Head, Dolphin damage, Still lifes, Your image, 8.18 (kaltes klares wasser). Florence / Vapora LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE DEADCHOVSKY ![]() LE CONCERT DE VANISHING ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER |