Netgothfr - Chroniques



N°: 132

KAGEROU + MASNADA

13 FĂ©vrier 2005, La Locomotive, Paris (75)


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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Claire et Amélie)


La Locomotive, 15h30. Dans cette salle parisienne connue pour sa programmation de métal alternatif, le groupe de visual kei Kagerou se produit dimanche 13 février dans le cadre de son Rakushu Enjyou European Tour. Ce joyeux quartette est composé de l’énergique Daisuke au chant, du facétieux Yuana à la guitare, du charismatique - à savoir silencieux - Kazu a la basse et enfin de Shizumi à la batterie. Formé en septembre 1999, le groupe vient enfin à la rencontre de son public français, rencontre qui se poursuivra le lendemain lors d’une séance de dédicace dont la « violence » aurait pu réveiller le Pape.

Dès le début de l’après-midi la file grouille de fans et de curieux prêts à recevoir leur baptême - ou extrême onction - musical. Arrivés dès l’aube, certains spectateurs paraissent galvanisés par une passion légèrement morbide. Pour eux, pas de doute : c'est le grand jour. Preuve du pouvoir attractif du groupe, on remarque de nombreuses japonaises attifées à la manière de Mary Poppins passées à la javel, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement pour voir leurs idoles dans un nouveau contexte. C’est Paris ! Les discussions vont bon train et la bonne humeur persiste contre toute attente, malgré la pluie et le froid, peu accommodants pour les nombreuses jeunes filles en mini-jupes présentes. Les badauds et autres touristes (à Pigalle ? Oui, enfin des touristes comme en Thaïlande...) observent avec un intérêt teinté de scepticisme l’attroupement bigarré qui se masse devant la salle. Une secte ? Un casting pour le dernier film érotico-morbido-gothique du dimanche ? Mieux ! Un concert de j-rock !



19h00. Les portes s’ouvrent, fouille au corps en prime, l’atmosphère devient plus tendue. Non, les fouets sont interdits ! Ainsi que les tee-shirt roses. Dur. Rapidement, les premiers rangs sont noirs de monde.


LE CONCERT DE MASNADA

C’est un groupe de néo-métal – Masnada- qui se charge de chauffer la salle pour Kagerou. La conviction du chanteur entraîne un public plus habitué aux vomissures chantées d’un Kyo qu’à la hargne joyeuse de ces charmants jeunes gens. Masnada fait penser à Pleymo, groupe fort apprécié par Kagerou. Mémorable sont les dédicaces du chanteur à « Kadjilerou » ou encore « Kajerou ». Mettons ces petites fautes de prononciation sur le compte de l’ivresse de la musique ! L'ensemble des personnes présentes dans la Loco semble cependant apprécier le show et la bonne volonté que met le groupe à nous faire bouger. Mission accomplie. A Kagerou d’entrer en scène.

La setlist : Le roi, Pogrom, Adel ante siempre, Piquer la poupée, Libre, Mas 001, K mikaze, Citoyen du monde, Ce n'est pas le monde, De l'esprit et du corps, Big brother 2001.

Partout dans la salle les cris stridents des fans croyant avoir aperçu un morceau de bras ou une épaule de leur idole résonnent. Les rideaux s'ouvrent, laissant place a une scène vide. L'intro habituelle du groupe débute, la foule commence à faire des vagues plus ou moins rythmées.


LE CONCERT DE KAGEROU









Shizumi apparaît en premier sous les acclamations des spectateurs. Arrive ensuite le talentueux Kazu, puis Yuana et ses mimiques enfantines, et enfin Daisuke, produisant un fort effet sur ces jeunes demoiselles. Le groupe commence en trombe avec Shibire Gokoro électrisant une salle déjà conquise. Ils enchainent sur leur maxi single Xll Dizzy, le public reprenant de bonne grâce les « 1 slay, 2 slay, 3 slay » du chanteur qui instaure un véritable échange.

Dès le début du concert, Daisuke saute dans la fosse avec enthousiasme, mais est vite ramené sur scène par la sécurité qui a compris que les petites japonaises des premiers rangs étaient en réalité de dangereux catcheurs prêts à tout pour avoir un bout de leur star. Puis vient la chanson Meitsu Honnou, tirée de leur précédent album, la chaleur monte et certains fans se décalent pour éviter les coups de têtes ravageurs des petites Japonaises. Des catcheurs on vous dit ! Shizumi fait preuve d’une ardeur respectable. Le public est pendu aux lèvres de Daisuke. Yuana joue tout en continuant d’attirer l’attention par des moues et des grimaces a priori « mignonnes ». Kazu fait aussi du bon travail, assurant le rythme avec précision. Le décalage horaire paraît sans conséquences, malgré quelques moments de fatigue de la part de Kazu, dont une absence rapide ne sera pas sans causer d’intenses frayeurs parmi les spectatrices.





Le concert continue sur quatre titres du dernier album Rakushu: Koukotsu Jigoku, 3-2-1, Rasen Kubi et Masatsu Shinkou. Le courant décidément établi, les fans reprennent les paroles en chœur. Suivent Shiroi Karasu et Uramigoto (tirée du maxi Jikasei Full course), puis les très appréciées Kasa et Wakaremichi. Le public redémarre en trombe sur Holy needle en répétant les « sayonara » de Daisuke ainsi que ses petits gestes d'adieu. Ce dernier se jette à nouveau dans la fosse après avoir ôté sa chemise sous les cris hystériques des demoiselles – bravo pour cet acte courageux de fan service ! La sécurité se charge alors de ramener le jeune homme en un seul morceau.

On entame Kurokami no aitsu, puis la vigoureuse Nikushimi no hitori shibai et de Jyubakuon. Le public est toujours aussi enchanté et le concert va sur sa fin avec les dernières chansons de Rakushu, à savoir Hikari no kage et Koi uta .Nos «éphémères» (kagerou en japonais) continuent de plus belle avec la célèbre Yuugure no shazai, tant attendue. Puis, au grand regret du public, les membres de Kagerou se dirigent vers les coulisses. La fin du concert est proche, mais les lumières ne se rallument pas. Le jeune Japonais déjà aperçu au début du concert qui vient accorder une seconde fois les guitares ne fait que confirmer les espoirs. Ils vont revenir. Les fans font un bruit d'enfer et scandent de plus belle les noms des membres du groupe. Des « encolé » - version phonétique d’ « encore » - fusent, la Locomotive tremble sous les battements de pieds.



Après s'être changés et nous avoir fait longuement patienter, Shizumi revient en touchant les mains débordant de la fosse, suivi de Yuana qui fera de même, ne manquant évidemment pas de se faire désirer afin de faire monter une excitation déjà à son comble. L’arrivée du chanteur et du bassiste fait encore monter la température. S'ensuit R Shitei, chanson surprise durant laquelle Daisuke parlera à son index en le pointant de gauche à droite, alternant voix féminine/masculine. Ils enchaînent avec l'ultime Wrist Cutter, dernier effort avant la fin du concert. Daisuke nous gâte d'un convenu mais néanmoins toujours apprécié « Je vous aime Paris », et Shizumi offre ses baguettes à la foule avant de disparaître.

La setlist : Shibire gokoro, XII dizzy, Meisou honnou, Koukotsu jigoku, 3.2.1, Rasen kubi, Masatsu shinkou, Shiroi karasu, Uramigoto, Kasa, Wakaremichi, Holy needle, Kurokami no aitsu, Nikushimi no hitori shibai, Jyubakuon, Hikari no kage, Koiuta, Yuugure no shazai. Rappel : R shitei, Wrist cutter.

Espérons pour Kagerou que ce groupe n’aura d’éphémère que son nom. Leur succès en France et en Allemagne annonce pour eux une carrière qui dépassera peut-être durablement les frontières nippones. Cette tournée européenne est un bon signe et selon leur dernière interview, le groupe aimerait mettre en vente leur prochain album dans ces deux pays. Nous n'attendons désormais plus qu'une chose : qu'ils reviennent !

Pinklady Latomate et Pinksweet Latomate (Lestomates) et la vile Plume...


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE KAGEROU



TschĂĽĂź !

RICHTER

Q Pour les photos et extraits vidéos du concert de Blood à la Boule Noire le 12 septembre 2004 cliquez ICI

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