Netgothfr - Chroniques



N°: 109

M'ERA LUNA 2004

6 au 8 Août 2004, Hildesheim (D)


Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Prière de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.
The pictures contained in this report are copyrighted. Please contact their owner for any use.


(Photos par Feizenbara, chronique par Feizenbara, Sioux et Der Engel)



Vendredi 6 Août


La soirée d'ouverture


Après une longue route en voiture, nous sommes enfin arrivés à Hildesheim vers 21 heures. Arrivés a cet ancien aéroport, je ne pensais y trouver autant personnes du festival pour nous guider et nous éclairer dans cet univers déjà bien dark .Mais comme nous le savons, les allemands sont très carrés en organisation et peut être encore plus sur ce type d'évenement quand on sait que des personnes de tout l'europe viendront y participer. Le temps d'acheter les billets pour les 2 jours de festival, de monter notre campement et de nous changer; la soirée d'ouverture avait déjà commencé. Patientant quelque peu en troupeau, nous pouvons enfin pénétrer dans un grand hangar baptisé pour la circonstance "Disco". Ambiance éclectique sous de l'électro allemand qui ne plait pas toujours aux néophytes que nous sommes. Mais quel bonheur de se confondre à cette masse venue pour ce même but, acclamer ces groupes que nous admirons.

N'est ce pas une satisfaction et une preuve que le mouvement gothique reste et demeure vivant malgré toutes les critiques et stéréotypes lancés sur celui ces dernières années alors effet de mode? ou Mouvement Satanique? doivent encore penser les médias face à cette foule si bien organisée et si sereine. Pourtant, nous esquissons quelques pas de danses sur la piste avant de nous écrouler de fatigue sous nos duvets.Et oui la nuit fut courte mais tellement reposante, de plus ce qui nous attendait ce lendemain n'était pas au bout de nos surprises ..... (Der Engel et Sioux)

Samedi 7 Août


Saltatio Mortis - Mainstage - 11.40/12.10


Honte sur moi! J'ai manqué l'ouverture du festival par Flowing Tears à cause d'une file d'attente trop importante pour les douches.
Qu'à cela ne tienne, les premières notes que j'ai pu entendre de loin de Saltatio Mortis m'ont suffisamment enthousiasmé pour que j'aille les voir, abandonnant momentanément mes compagnons de week-end. Sur scène, une demi-douzaine de musiciens arborant pour certains des instruments étranges (trois d'entre eux utilisaient cornemuses et bombardes). Ces chevelus avaient décidé de sautiller gaiement de gauche à droite puis de droite à gauche, guidés en ce sens par leur musique mélangeant allégrement sonorités celtiques et riffs électroniques.

Agréablement surpris par ce cocktail musical me rappelant parfois Stille Volk avec des sonorités electro appuyées, je décidai de m'approcher de la scène en guettant du coin de l'oeil si quelques groupes de danseurs ne s'étaient pas improvisés ça ou là. Malheureusement, le public allemand semblait plutôt frileux pour l'instant, sûrement parce qu'il était un peu trop tôt pour certains. Mais bientôt la prestation pris fin sur une reprise de Qntal qui eut le mérite de soulever un tonnerre d'applaudissements mérités, tellement leur interprétation d'Ad Mortem Festinamus était simple, dansante et plus légère que l'original. Ces musiciens en costume médiéval quittèrent alors la scène, mais leur dernier album "Erwachen" sera peut-être un de mes prochains investissements.(Feizenbara)



Umbra et Imago - Mainstage - 13.40/14.20


Ayant retrouvé l'un de mes compagnons à la tente, j'en profitais pour prendre mon appareil en vue de ce qui était à mon sens LE groupe de cette première journée: The Mission. A mon retour devant la scène, j'aperçus de loin Umbra et Imago pendant leur prestation.

Visiblement, le public allemand était bien plus emballé par les provocations sexuelles de ces derniers que par la musique folklorique de Saltatio Mortis, tant les premiers rangs étaient compacts et remuants. Bien que je sois très loin d'être amateur d'Umbra et Imago, j'avais déjà vu un DVD de l'une de leurs prestations à Gent. Mais il semble que la censure allemande soit plus virulente que la belge, car les morceaux les plus croustillants (je pense à la séance d'acupuncture et de pyromanie sur les fesses blanches d'une jeune femme suspendue par les bras et les jambes) ont été oubliés, même si le chanteur ne s'est pas gêné pour mettre les doigts ou la langue où vous savez à ses naïades.

J'espérais un renouvellement scénique de la part d'un groupe que je n'apprécie pas musicalement, j'ai été un peu déçu, même si costumes et accessoires sont toujours aussi impeccables chez eux. A noter qu'on m'a signalé que le chanteur mixait régulièrement du côté de Strasbourg si ce groupe vous intéresse.(Feizenbara)




Fiddler's Green - Mainstage - 14.45/15.25


La performance d'Umbra et Imago étant terminée, les premiers rangs s'éclaircirent, ce qui nous permis d'atteindre une bonne place pour la deuxième découverte de la journée. Et pour la deuxième fois, je ne fus pas déçu du spectacle!

Après vingt bonnes minutes de préparation, la scène se vida et subitement un homme déguisé en bête improbable fit irruption. Coiffé d'un crâne de taureau et habillé d'une étoffe écossaise et de cuir, il harangua les spectateurs par son tambour, jusqu'à l'arrivée simultanée de tous les musiciens, aux styles très divers: un guitariste torse nu, un violoniste en chemise cravate, un chanteur en short et sweat, un bassiste sorti tout droit d'un groupe de black et un accordéoniste longiligne et dégarni!

Leur son heavy métal teinté d'influences folk-celtiques mit immédiatement le feu au public qui se mit à onduler au rythme des riffs de guitare saturée accompagnée en toute légèreté du violon discret et assez répétitif mais très dansant.

Le grand espace sur scène permis à tout ce beau monde d'échanger leurs places ou de dialoguer avec leur voisin pendant que le chanteur, monté sur ressorts, semblait déclamer son texte avec une déconcertante facilité, dialoguant parfois avec son public, le tout sans aucune faute de justesse!

Un groupe remarquable et sans doute plus accessible que Saltatio Mortis, n'hésitant pas à lorgner vers le métal plus "classique" au travers de ballades en trio basse-guitare-batterie. Que dire de plus, si ce n'est que leur album de 95 "King Shepherd" a été suivi de plus d'un millier de concerts, ce qui illustre la grande expérience scénique du groupe. (Feizenbara)




Tristania - Mainstage - 15.50/16.30


Tristania! Des vieux souvenirs! Un groupe que je n'avais jamais vu sur scène mais que je connaissais déjà pas mal par leur agréable album "Wormwood" notamment.

Ne les ayant jamais vu, je fus plutôt surpris de la formation qui se présenta à moi: devant l'habituel batteur se trouvaient sur sa gauche la guitare rythmique et le chanteur 2, sur sa droite le bassiste et la première guitare (qui s'avéra servir de chanteur 3!) et bien sûr au centre la sculpturale chanteuse vêtue d'une superbe robe noire nouée d'une ficelle et... d'un soutien gorge mauve mal caché, ce qui fut à mon sens une grave faute de goût, mais les allemands n'en sont pas avares.

Leur performance commença par un remarquable: "The Shining Path" et se continua 40 minutes dans leur style tant apprécié ces derniers temps de métal lyrique. Pendant tout le concert, la chanteuse joua à merveille de son physique avantageux, mais laisse la place de chef d'orchestre au second chanteur, qui pourtant manquait cruellement de charisme... Sa petitesse et son embonpoint ne lui permettaient pas vraiment de dégager l'énergie de son prédécesseur, et même si ses vocalises étaient à peu près irréprochables, celles de la chanteuse furent plus limites sur le dernier quart d'heure.

Bref, une prestation correcte sans être extraordinaire, mais les nombreux fans venus à la fois pour la musique et pour la plastique de la chanteuse eurent l'air plus réjouis que je ne l'étais.(Feizenbara)




The Mission - Mainstage - 16.55/17.40


Les voila, les missions, pour moi l'attraction de la journée, l'attraction tout court pour d'autres! Je dois d'abord admettre ne connaître ce groupe qu'à travers un album (Gods own medicine) et divers extraits, et ne pas être un fervent fan. J'avoue leur préférer le son des Sisters (je sais y'a pas beaucoup de différences!), mais puisqu'il s'agit du "meilleur groupe de live au monde" d'après certains journalistes anglais, je supposais que leur prestation les fasse remonter dans mon estime!

La simplicité semblait de mise dans l'apparence du groupe: Hussey en chemise violette et noire, le second guitariste et le bassiste sobrement vêtus de noir, le dernier larron derrière les fûts n'étant pas visible, comme toujours! Simplicité aussi dans le jeu de scène, Hussey se contentant de quelques pas d'avant en arrière en fonction du temps que lui laissait le chant.

Par contre, sur le plan musical, la complexité des parties et la clarté du son me permirent d'apprécier enfin une musique sachant être technique là où d'autres se noient sous la saturation.

Franchement, un grand moment de musique à défaut d'une grande performance scénique, la fatigue et la chaleur m'empêchant d'entrer dans l'ambiance du groupe. Moralité, c'était bien, mais j'préfère encore les Sisters;-) (Feizenbara)




L'Ame Immortelle - Mainstage - 18.05/19.05


Thomas ramène Sonja sur la scène en la tenant par la main et lui passe un bandeau autour de la tête afin de lui ôter provisoirement la vue. Ainsi commence le show de l’Ame immortelle avec une Sonja déchaînée qui semble beaucoup plaire au public allemand plus par son physique que par sa prestation vocale. Je dois dire que même si je n’apprécie pas trop musicalement ce groupe, l’Ame Immortelle sait se donner à fond sur une scène et entraîner dans son délire une bonne partie de la foule qui s’était amassée sur le terrain faisant face à la scène. (Der Engel)


In Strict Confidence - Hangar - 19.05/20.00


Direction le hangar pour admirer le show d'un groupe qui a été rajouté au programme quelques jours auparavant (le 27 juillet ndrl) pour remplacer Dulce Liquido. La foule se presse sous la chaleur ambiante car chacun rêve de se trouver au premier rang. Ce sera le morceau Zauberschloß qui ouvrira les hostilités pour le plus grand bonheur de tous les fans. La plupart des morceaux qui seront joués en cette fin d'après-midi sont extraits de leur dernier album "Holy" à part les incontournables tubes tels que Engelsstaub (je dois préciser d'ailleurs que la prestation de Nadine est meilleure que celle qu'elle avait faite l'année dernière au même endroit), The Truth Inside of Me et Herzattacke. Nous noterons au passage que Dennis pour rafraîchir le public jettera de nombreux seaux d'eau froide. Lorsque la musique s'arrête, tout le monde réclame un rappel et moi je me demande bien pourquoi ils n'ont pas joué Kiss Your Shadow...

Dennis revient donc sur la scène et entame un Kiss Your Shadow endiablé et il fera même chanter tout le public avant de s'éclipser dans les backstages. (Der Engel)


In Extremo - Mainstage - 19.30/20.30


In Extremo, je me demande bien comment ils vont faire pour supporter la chaleur ambiante avec leurs costumes… C’est un des groupes les plus attendus de la journée et nombreux sont ceux qui se dépêchent d’aller en direction du Mainstage en espérant se trouver une petite place dans les premiers rangs…

Prestation donc magistrale par ce grand groupe (numériquement parlant bien sûr :)) avec ses nombreux fans qui hurlent les paroles en chœur, sautant partout au son des binious et cornemuses. Je dirais simplement qu’il est seulement regrettable qu’ils jouent à tempo rapide leur sublime chanson Vollmond pour je ne sais quelle raison, mais ceci est simplement mon avis personnel : ) (Der Engel)


Within Temptation - Mainstage - 21.00/22.00


Changement de décors pour accueillir le groupe Within Temptation. Les immuables statues ailées trônent toujours de part et d'autre de la scène, deux piliers ornés d'écritures elfiques soutenant chacun un mur se dressent dans le fond. Contrairement au concert à l'Elysée Montmartre le 13 décembre dernier, Sharon portait une robe de couleur rouge mêlé à du voile noir ce qui lui allait beaucoup mieux. Bien sûr, les nombreux adeptes du groupe se sont massés en nombre pour acclamer comme il se doit les néerlandais. Je ne dirais qu'une seule chose: très bonne prestation, bons effets pyrotechniques; mais vous me pardonnerez mon manque d'intérêt pour ce groupe car je dois filer au hangar pour voir le groupe suivant... (Der Engel)


Blutengel - Hangar - 22.00/23.00


Enfin, c'est l'heure pour mon groupe préféré de cette journée! Surprise à l'installation du décor, outre les habituels flambeaux, pieds de micro de fer forgé en forme de croix, un écran de vidéo projection ainsi qu'un trône ont été rajouté. Silence, bousculades dès que le film débute car tout le monde sait que le spectacle va commencer. Angels of the Dark fait apparaître Constance tout de blanc vêtue, Ginnie en longue robe noire et Christian en costume cravate... Spectacle éblouissant que cette nouvelle conception "Demon Kiss Tour", notons au passage les titres qui ont été présenté au public plus que ravi: Forever, Black Wedding, Vampire Romance, Solitary Angel, Love Killer, Sensless Life, In the Distance, Ice Angel, Go to Hell, Frozen Heart, Soul of Ice, Die with You... Par contre, à cause de la chaleur, il n'y a eu aucun effet de pyrotechnie car cela aurait sans doute contribué à ce que certaines personnes soient emmenées par les services d'ambulanciers. Le rappel sera une véritable claque car Christian reviendra sur la scène en disant "Cette chanson est pour vous car vous êtes tous des Children Of the Night" et en demandant à toute la salle de chanter avec lui. (Der Engel)


Wolfsheim - Mainstage - 22.30/23.59


Et voici donc le dernier groupe de la journée. Encore toute émoustillée par le concert précédent et sortant du hangar avec Sioux, nous entendons déjà la musique de Wolfsheim. Curieuses, nous avançons vers les pelouses surpeuplées du mainstage afin de pouvoir distinguer ce qui se passe sur la scène. Boysband or not? Telle est la question... Enfin, il y a des fans et cela se remarque; peut être à cause d'un show agrémenté par des petits jets de flammes ou encore à cause de Peter et Markus que certaines trouvent à leur goût? Je ne saurais dire... Je décide donc de retourner au campement où de toute façon j'entendrais la musique. (Der Engel)


La soirée


Allez, tout le monde se change et direction la salle "Disco" pour aller danser. Nous sommes impatients de découvrir les sets et l'ambiance d'une soirée allemande orchestrée par des DJ de Hamburg (D), Asslar(D), Herford (D), Londres (GB) et Moscou (Ru); mais il nous faut avant passer l'entrée qui est encombrée par une file d'attente énorme (enfin normal vu le nombre de participants au festival...)! Dancefloor résulement electro, EBM, indus et voire même bruitiste; à vrai dire ce n'est réellement pas ma tasse de thé, mais nous décidons de rester et de danser un peu avant de rejoindre la tente pour une bonne nuit de sommeil bien méritée après les éblouissements de la journée. (Der Engel)


Dimanche 8 Août


The cold - Hangar - 11.20/11.40


La journée s'annonçait riche au hangar où j'aurai à nouveau la chance de voir Faith & the Muse avec cette fois une oreille plus réceptive peut-être. En attendant, j'avais décidé de passer la journée à l'ombre du hangar, même si je ne connaissais pas la plupart des groupes s'y produisant. Je m'introduis alors parmi les premiers réveillés présents pour voir Cold. Et comme le dit le dicton, "l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.", car à mon sens, ce groupe fut la meilleure surprise du festival!

Le prospectus du festival les présentait comme les nouveaux Cure, et il n'avait pas tort, tant leur prestation m'a rappelé les ambiances de Pornography. De plus, l'allure du chanteur un peu rond et aux cheveux mi-longs crêpés n'était pas sans rappeler celle de Robert Smith. Leur prestation fut froide à souhait, dansante et portée par la voix troublante du chanteur de Frankfort, qui elle aussi rappelait Robert. Le concert fut bien trop courte évidemment, mais ce fut à coup sûr la plus intense, la plus forte en émotions, la plus calmement désespérée.

Bref, du bon Cure et rien que ça. Reste à savoir si ce jeune groupe saura trouver sa place dans une scène au public de plus en plus restreint, et s'il saura se démarquer de ses inspirations pour trouver sa propre personnalité. Mon seul regret est de ne pas avoir eu mon appareil pour les prendre en photo! (Feizenbara)



Elis - Hangar - 12.05/12.35


Elis, ou comment nous casser les oreilles avec un mauvais black/death métal juste après une prestation sensible de Cold... Aux manettes, 4 chevelus et une chevelue, 2 guitares, 1 basse, 1 cogneur de fut et une chanteuse, du classique!

Seulement, la chanteuse m'a semblé largement sous le niveau. Sa voix manquait de puissance, son chant n'était pas toujours juste et son jeu de scène inexistant... Il faut avouer que je ne suis pas grand amateur de ce style de musique, mais pour avoir assisté à de nombreux concerts locaux dans ce genre, Elis m'a donné l'impression d'un manque de punch et d'une faiblesse technique assez décevants. J'ai d'ailleurs préféré ne pas assister à plus de deux morceaux pour faire une grande pause déjeuner avant Pink Turns Blue. (Feizenbara)



Chamber - Hangar - 12.55/13.20


J'ai fini par m'habituer à ce que les allemands boudent les groupes que j'apprécie et vice-versa. Voulant voir Pink Turns Blue, je me suis dit qu'arriver dans les 10 dernières minutes du groupe précédent était suffisant pour avoir une bonne place. Quelle erreur j'ai faite!

Chamber se produisait alors sur scène, avec d'un côté une batterie de violoncellistes et de violonistes (en fait 3, mais ça fait déjà un début de batterie!) et de l'autre un guitariste soutenu par un clavier, le chanteur planté au milieu. Leur musique est très légère, partagée entre les cordes classiques et les guitares, avec des airs folks et une ambiance chaleureuse. Leurs morceaux me semblaient presque "à côté" comparés aux autres prestations, quand soudain le chanteur déclama une longue tirade pour annoncer que leur dernier morceau serait une reprise de... Rammstein! Plutôt devrais-je dire un pied de nez acoustique au métal-indus! Le son était léger, dansant, peut être même meilleur que l'original, c'était excellent.

Dommage que je n'aie assisté qu'à la fin du concert car sans être époustouflant, ce groupe m'a l'air très agréable. (Feizenbara)


Funker Vogt - Mainstage - 13.10/13.50


Comment retranscrire ses sensations poignantes vécues face à ce groupe déjanté.

Comment vous expliquer cette soif inassouvie quand vous vous saoulez encore et encore de ses paroles ?

Voilà ce qu on peut ressentir lorsque vous vous retrouvez face à FUNKER VOGT ce groupe au mélange de voix agressive et de son mélodieux electronique.

Malgré la chaleur étouffante du hangar transformé en hammam la foule ne cessait d’acclamer et de danser et à aucun moment nous avions ressenti la fatigue face à cette brochette de ‘tubes’ En effet, nous étions face à un talent incontestable. (Sioux)


Pink Turns Blue - Hangar - 13.50/14.30


Je ne voulais pas louper ce groupe, ne le connaissant pourtant quasiment que de réputation, et je n'ai pas été déçu d'assister à leur concert. J'ai d'abord été relativement perturbé par le style relativement "fashion victim" de la claviériste coiffée d'une plume, en décalage avec le reste du groupe qui avait plutôt choisi la sobriété des costumes, chemises ou t-shirts noirs. Mais là n'était pas l'important, et j'ai vite oublié mes préjugés quand le spectacle a commencé.

Un rock froid de grande qualité, un chant blasé mis en avant et quelques nappes discrètes de synthé, le tout n'étant pas très dansant mais plutôt exacerbé. Tout le charme du groupe repose sur les épaules de son chanteur au charisme remarquable: il est de ces musiciens qui n'ont pas besoin de sauter dans tous les sens ou de faire des grands signes et un show à l'américaine pour imposer sa présence. Tout en piétinant régulièrement d'avant en arrière, son attitude de pantin désarticulé à la limite de la rupture collait parfaitement à l'atmosphère ambiante. Et pour couronner le tout, il fut le seul à prendre l'initiative de venir chanter sa dernière chanson dans le public, progressant entre les rangs qui s'écartaient naturellement à son approche (ce qui ne fut pas le cas des barrières de sécurité qui par contre lui posèrent quelques problèmes au moment de les enjamber!). Finalement, il termina son show à quelques centimètres de mon appareil photo, en chantant successivement debout, puis assis par terre, larmoyant, avant de se relever et de finir sous les applaudissements.

Bref, un show subjuguant et une musique attrayante (bien que relativement classique), soit un bon concert que j'aurais sans doute encore mieux apprécié s'il ne s'était trouvé entre Cold et Faith & the Muse. (Feizenbara)




Suicide Commando - Mainstage - 14.10/15.00


Mais qu est ce qui peut bien donner encore toute cette hargne et cette énergie à ce groupe ? Sans aucun doute un public fidèle de plus de 10 ans.

Johan Von Roy nous a pas laissé un moment de répit, c’est à croire que toute cette énergie sur scène nous avait été transférée comme par magie.

A mon regret comme nous l’avions tous espéré le morceau le plus long de tous ces albums ‘ Cause of Death a été joué mais les techniciens de son ont beaucoup de mal à s’adapter à cette voix délirante et merveilleuse de Johan. Ainsi nous n’avons pas pu savourer pleinement ce morceau.

Mais aucun regret sur cette intervention, le problème fut réglé assez rapidement et une surprise inattendue s’est produite, en effet alors que la foule déchaînée craignait la fin de l’intervention du groupe, une personne déboule si soudainement sur scène et se met à chanter avec Johan. Et oui il était bien là en chair et en os le chanteur de Hocico sur scène avec Johan Von Roy pour un duo inoubliable, malgré la triste nouvelle de cet accident qu’ a eu son binôme. (Sioux)


Therion - Mainstage - 16.35/17.20


Je ne pouvais décemment pas manquer la prestation de Therion, ces "bêtes" du métal. Pas mal de monde avait les yeux braqués sur la scène au moment où je suis arrivé, et il fut difficile d'approcher pour faire des photos correctes, mais le son était parfait malgré la distance. Je suis arrivé alors que le concert était déjà bien entamé et déjà une énorme marée humaine au centre des spectateurs s'animait par vagues en fonction des riffs crachés par les enceintes, le sol et les premiers rangs trempés par la sueur et l'arrosage de la sécurité (à souhaiter que c'était surtout l'arrosage;-) ).

Sur scène, se tenaient d'un côté un trio très heavy composé d'un chanteur flanqué des deux guitaristes aux crinières impressionnantes, alors que de l'autre côté une sinistre chorale menée par une petite fleur rose (-SIC-) accompagnait le bassiste au crane ras. En tendant une oreille plus attentionnée, j'ai tout de suite senti que le groupe se produisant devant moi sortait de l'ordinaire: les parties de guitares étaient claires et compréhensibles, la voix heavy à souhait était toujours facile, les choeurs pas trop présents ainsi que la basse. Un concert technique et entraînant, avec des musiciens visiblement à l'aise sur scène, souriants, mobiles, décontractés. Une excellente leçon de métal à mon sens, qui à aucun moment ne tombe dans la facilité qu'ont choisie beaucoup d'autres groupes pratiquant ce style. Vous devriez pouvoir retrouver une bonne partie de tout ça sur leurs derniers disques "Sirius B" et "Lemuria", tout de même à réserver aux amateurs de ce genre un peu "rugueux". (Feizenbara)




Samsas Traum - Hangar - 17.25/18.20


Samsas Traum? Jamais entendu parlé... Bien que le public nombreux, plutôt jeune, et la traduction de "groupe le plus allemand de l'Allemagne" faite par Der Engel à partir du dépliant de présentation des groupes me firent douter de l'intérêt de ce concert, je me devais d'y assister pour être placé au mieux pour la suite. De plus le saxophone baryton (c'est assez rare que mon instrument soit représenté dans ce genre d'événements pour que j'apprécie l'initiative!) disposé discrètement à la gauche de la scène et l'artwork de présentation du groupe pour le moins torturé me redonnèrent confiance dans le spectacle auquel j'allais assister.

Et puis mon voisin me signala avec perspicacité que l'une des jeunes filles nous précédant, apparemment fanatique du groupe, arborait des badges du meilleur goût sur son sac (je ne me rappelle plus que de l'E.N.!) alors que je remarquais une crête multicolore 2 rangs devant... en aucun cas on peut être aussi mal coiffé et écouter de la trop mauvaise musique me dis-je ;-)

Ca y est, ils entrent enfin sur scène avec un peu de retard!

A ma droite, un chanteur, un guitariste et un saxophoniste/clarinettiste vêtu d'une chemise blanche et d'une courte cravate noire ornée d'un crane. A ma gauche, un bassiste tout en noir et une chanteuse aux qualités artistiques fortement mises en valeur par le décolleté de son corset noir. Tout autour de moi, des dizaines de bras levés applaudissant déjà ou brandissant l'index et l'auriculaire le plus haut possible. Pas de batterie??? Sacrilège!

D'entrée de jeu, une énorme pêche sortie des enceintes en fit sursauter plus d'une! et la suite fut du même acabit: bruyante... Qu'est ce que c'est que cette guitare? j'y comprends rien! où est le sax? il est noyé sous les saturations... Et la chanteuse??? D'accord, sa tenue laissait déjà présager qu'elle n'était là que pour décorer. Mais tout de même, au final, ça sonne pas trop mal. C'est assez entraînant et ça bouge un peu sur scène (normal pour la chanteuse, elle a rien à faire!), c'est brouillon mais vivant. Je suis quand même déçu des frasques scéniques du chanteur (qui bien évidement avait choisi de blablater 3 heures en allemand entre chaque morceau) avec sa poupée et ses T-shirts gratuits...

Finalement le plus intéressant, à mon avis, reste de mater le public subjugué par ce métal indus de moyenne facture, plus soft que Ministry mais plus énervé que Rammstein. (Feizenbara)




Covenant - Mainstage - 17.50/18.50


Voici donc venir le trio suédois. Tiens ils sont en rouge et blanc, on peut les repérer de loin comme cela ;) Monochrome donne le ton du set, elle sera suivie de Bullet, Feedback, Wind of the North, We want Revolution, Figurehead, Prometheus, Crossroad (une nouvelle chanson), Dead Stars, Like Tears in Rain et au rappel Call the Ship to Port. (Der Engel)


Faith and the Muse - Hangar - 18.50/19.50


Samsas Traum quitta la scène... et le public quitta le hangar... à peine une trentaine de fans restèrent accrochés aux barrières de sécurité autour de moi, ce qui me permit d'atteindre le premier rang, en plein milieu face à la scène et au micro de la chanteuse! Finalement, j'aime bien les tendances musicales allemandes!

William Faith fut le premier à entrer sur scène pour les ajustements, sobrement vêtu d'un costume noir col Mao, et ayant cette fois choisi une coiffure touffue plutôt que les pics qu'il portait il y a quelques mois. La bassiste apparut à son tour dans une épaisse et longue veste noire, suivie du guitariste aux apparences de poupée de porcelaine, tout en noir et blanc. Evidemment, ce fut Monica la dernière sur scène, et qui arriva enfin vêtue d'une superbe redingote bordeaux et noire. L'intro de Shredni Vashtar, Annwyn beneath the waves, et nous voila dans l'ambiance! A nouveau, la voix de Monica est moins juste et coulante sur scène que dans les albums, mais ça va en s'améliorant plus le concert avance, et on oublie ce défaut rapidement au regard de l'ambiance créée par le groupe. Ce que j'apprécie en particulier chez Faith And The Muse, c'est leur répertoire varié, du conte chanté en gaélique au morceau deathrock dansant, en passant par les chants tribaux uniquement accompagnés de percussions, le tout marqué du style unique du groupe. D'ailleurs, il est à noter que William a cette fois pris le micro à une reprise pour un vieux morceau très agréable, mené par son chant atonal.

On peut aussi signaler les propos sans équivoque de Monica sur ce qu'elle a appelé les "nouveaux punks" et sur les artistes se produisant avec eux (pointant du doigt Oomph! en cours de concert au mainstage en même temps qu'eux), regrettant peut être l'époque où la scène goth américaine était la chasse gardée de Christian Death et de leurs sympathisants. Mais les époux nous ont déjà habitués aux propos virulents dans leurs interviews! Le set s'acheva par une réinterprétation de "New Rose" de the Damned (merci jaafar pour la précision!)

Un concert complet, dans une ambiance décontractée (le public français présent lâchant des "Monica, on t'aime!" ou "William, on t'aime!" entre la plupart des morceaux :-) ) et avec une bonne présence sur scène. Cette fois, je ne fus pas déçu du tout, et je vous conseille même d'aller les voir ou d'acheter un de leurs albums: Elyria ou Annwyn en particulier! (Feizenbara)




Oomph! - Mainstage - 19.20/20.20


Hum revoici donc l'aliéné avec sa camisole! Mais, mais Con de Punk, que fais-tu sur la scène (private joke m'en voulez pas)? Le set n'ayant pas changé depuis la dernière fois, je ne suis pas restée très longtemps devant ce groupe, je peux vous dire qu'il y a eu les titres Supernova, Gekreuzigt, Augen auf... (Der Engel)


Lacrimosa - Mainstage - 20.50/22.00


On m'avait dit que Lacrimosa était un groupe très scénique, cela est peut être vrai mais je dois dire que j'ai été très déçue, je m'attendais à quelque chose de beaucoup moins électro... (Der Engel)

Les Stands


Trois allées de stands s'étalent sur le côté droit de l'entrée principale du festival jusqu'à celle du hangar. Fringues, bijoux, disques, objets, perceur, tatoueur, tout ce que l'on peut désirer acheter s'y trouve... Quel bonheur pour les français de pouvoir faire leurs courses en ces lieux afin de renouveller sa garde-robe par exemple ou encore emporter quelques souvenirs de leur passage! A noter la présence de la seule boutique française grenobloise: Horsnorm. (Der Engel)

Nous ne sommes pas responsables des photos et vidéos.Celles-ci ne sont pas hébérgées chez nous, mais sur les sites des photographes qui les ont prises.Pour tout problème concernant une photo ou une vidéo, merci de contacter directement le photographe par mail et de mettre en copie webmaster@netgoth.fr en précisant le titre de la chronique.

Pour tout problème, commentaire, remarque, soumission de texte ou autre, concernant le texte d'une chronique, contacter webmaster@netgoth.fr en précisant le titre de la chronique.

Retour à l'index de la catégorie